Le mardi 9 juin 2024. Nous avons vécu l'enfer comme toi, pendant ton délire, tes cris et tes mimiques bizarres. Tu as fais ton énième crise après plusieurs semaines de mutisme effrayant à la maison. Cela fait plus de six (06) mois que tu prenais pas correctement tes médicaments et que tu étais mal. Tu avais tes raisons... tu disais à ta mère -à qui tu te confiait parfois- : que tu avais peur de vivre dans la dépendance des médicaments et de leurs effets secondaires néfastes. A moi tu me parlais pas, tu me méprisais, sans raisons. Je t'en veux pas et je te pardonnerais toujours, car tu es mon fils et malade. Seulement ta maladie ne te permet pas d'arrêter tes médicaments. C'est toi même qui me l'as dit; un jour d'éclaircies dans ta tête: rares certes, mais combien pleines de bonheurs avec des échanges d'un niveau intellectuel hors du commun. Tu es enrichissant dans tes dialogues: précis et circoncis. Les échanges avec toi sont passionnants.
Il faudrais patienter longtemps d'après les médecins, mon fils, pour éviter de prendre tes médicaments et surtout... changer ton comportement...et t'intégrer au milieu social où tu vis. Vu ton caractère et mon âge je ne pourrais t'accompagner encore dans ton errance et ta maladie: une maladie dure et cruelle pour toi et pour nous.
Et pourtant, après ton retour de France, tu étais convaincu qu'il te fallait des médicaments pour que tu puisse vivre en société...
Notre patience a été déçue.
Moi je n'ai plus la force de supporter de te voir malade, et souffrir... Yassine pardonne moi, tu peux pas imaginer combien je souffre ...
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