J’imagine le chemin de croix enduré par ma grand mère née en Kabylie à Iflissen et forcé de quitter sa patrie et ses montagnes arides dans une sorte d’exil intérieur pour venir peupler les riches plaines de Annaba avec sa famille à la recherche de moyens de subsistances. Cents ans plus tard après son exil, je suis confronté à travers la recherche de certains documents administratifs pour que ma mère puisse établir sa carte d’identité, à une visite forcé de sa mémoire et un retour assez douloureux sur l’histoire de cette famille exilée au début du siècle pour des raisons économiques . Installé du côté du village de Besbes ex (Randon), comme ouvriers agricoles et a tous faire, ils vécurent pauvres mais dans la dignité grâce à leur travail. Mon grand père lui même exilé, arriva seul à 14 ans de Ferdjioua village niché dans ces contrées de nul part entre les monts du babors et les plaines d'un Tell enclavé dans des espaces exilants , c’était lui aussi un ouvrier agricole . De leur mariage naîtra ma mère et d‘autres enfants. Je n'ai pas connu ma grand-mère. Ma mère non plus: elle est partie quand elle avait trois (03) ans. Elle en garde une image lointaine, aussi lointaine que le regard d'un enfant perdu dans ses rêves innocents.
samedi 4 septembre 2010
vendredi 3 septembre 2010
Un certain Zerhouni
Yazid Zerhouni ancien ministre de l’intérieur depuis 10 ans a parlé. Il sait pas pourquoi il a été limogé : lui qui savait tout. Cette ancien colonel de la triste SM (Sécurité Militaire) et adjoint de Kasdi Merbah dans les années 70 n’est visiblement pas content de la manière dont il a été écarté au profit d’un de ses adjoints issu comme lui du même sérail (la SM). Il a été nommé Premier Ministre adjoint mais il attends toujours le décret fixant ses missions et ses prérogatives: c'est lui même qui le dit. Cela fait trois mois qu’il attends. Triste fin pour un mentor habitué à l'exercice réel du pouvoir.
Yazid Zerhouni s’est illustré par sa précipitation a faire des déclarations d'une légèreté intempestive et méprisante; je me rappelle particulièrement sa réaction à propos de l’assassinant d’un jeune lycéen de 17 ans à l’intérieur même de l’enceinte de la brigade de Gendarmerie de Beni Douala. Pour Zerhouni il s’agissait simplement d’un voyou trafiquant de voiture. On connait la suite et les traces indélébiles laissées chez les populations de la région de Kabylie. Il récidiva ensuite lors de l’assassinat de Ali Tounsi issu comme lui du même sérail (la SM) dans son bureau, alors qui occupait le poste de Directeur de la Police Nationale . Pour Monsieur Zerhouni: il s’agit –encore – d’un simple problème personnel entre lui et son assassin. Ce qui indigna sa famille car la vérité était ailleurs. Comme bilan: Il laissa une administration et des services publiques à l’agonie avec leur paperasse et une bureaucratie de plus en plus oppressante. Un conseil Monsieur Zerhouni aller vous reposer, vous rendriez service à vous même et au pays…
mercredi 1 septembre 2010
La descente aux enfers
La bureaucratie de plus en plus présente et oppressante envahie le quotidien des Algériens. Ma mère qui va avoir bientôt 75 ans a besoin d’un certificat de nationalité Algérienne pour refaire sa carte d’identité périmée depuis le mois de juin et dont elle a besoin pour prouver son identité, et divers affaires quotidiennes: retrait d’argent, attestation d’existence …etc . Elle est née en Algérie , elle y a toujours vécue, mais cela ne suffit pas. Il faudra le prouver au 3ème degré , c’est a dire rassembler en plus du sien les actes de naissances du père et du grand père qui y sont nés, y ont vécus et qui sont décédés pour la plupart alors que l’Algérie était encore Française. C’est un système plein d’aberration. Les APC (Mairies) ressemblent quotidiennement a des ruches d’abeilles. On y rencontre des gens dégoutés, effrayés, hagards et perdus au milieu d’une paperasse inutile et massive. Pour établir une carte d’identité, il faut pas moins de six documents dont le fameux certificat de nationalité avec ses trois actes de naissances obligatoires …etc. En plus on a crée un nouveau acte de naissance le fameux 12S: nécessaire pour l’établissement d’une carte d’identité ou d’un passeport. Ce document est signé obligatoirement par le Maire. Il faut prendre rendez vous et attendre votre tour qui peut aller – en moyenne- de quelques jours ( pour les petites communes) à des mois pour des communes plus importantes. Enfin il faut prendre son mal en patience, prier, et remercier Zerhouni un ancien colonel tortionnaire de la triste DRS, l’inventeur de ce système qui ne doit exister que chez nous. La descente aux enfer continue…Merci Zerhouni tu continu ta fonction pour laquelle tu existes: la torture.