samedi 4 septembre 2010

Ma grand mère

J’imagine le chemin de croix enduré par ma grand mère née en Kabylie à Iflissen et forcé de quitter sa patrie et ses montagnes arides dans une sorte d’exil intérieur pour venir peupler les riches plaines de Annaba avec sa famille à la recherche de moyens de subsistances. Cents ans plus tard après son exil, je suis confronté à travers la recherche de certains documents administratifs pour que ma mère puisse établir sa carte d’identité, à une visite forcé de sa mémoire et un retour assez douloureux sur l’histoire de cette famille exilée au début du siècle pour des raisons économiques . Installé du côté du village de Besbes ex (Randon), comme ouvriers agricoles et a tous faire, ils vécurent pauvres mais dans la dignité grâce à leur travail. Mon grand père lui même exilé, arriva seul à 14 ans de Ferdjioua village niché dans ces contrées de nul part entre les monts du babors et les plaines d'un Tell enclavé dans des espaces exilants , c’était lui aussi un ouvrier agricole . De leur mariage naîtra ma mère et d‘autres enfants. Je n'ai pas connu ma grand-mère. Ma mère non plus: elle est partie quand elle avait trois (03) ans. Elle en garde une image lointaine, aussi lointaine que le regard d'un enfant perdu dans ses rêves innocents.

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