jeudi 26 juillet 2012

ma mère

Nous sommes le  sixième  jour du Ramadan, peut être le septième... Je sais plus. Mama Sissa: ma mère m'inquiète, elle est nerveuse ces jours ci. Elle est en conflit avec ma soeur Zohra qui vit avec elle pour des broutilles, en fait elles se supportent plus. Mama Sissa parle trop, elle reproche tout et rien à tout le Monde. Elle n'arrête pas de se plaindre de se remémorer le passé en évoquant le plus souvent les durs moments de son existence. Hier elle m'a raconté la naissance de mon plus jeune frère Faycal, les durs moment de son accouchement  et les jours qui ont suivi, pour s'attarder sur le fait quelle n'avait rien à manger et qu'elle était contraint de prendre du pain sec avec du café pour se nourir. Dans la même période mon père qui était fonctionnaire  et dont le salaire ne lui permettait  pas de subvenir  à  toute  notre famille de dix membres était tenté et encouragé par certains de ses amis pour que j'arrête mes études afin de l'aider  financièrement. Il a  refusé et a changé  d'emploi, abandonnant une carrière de fonctionnaire de plus de quinze ans pour aller travailler dans  l'industrie ou il était mieux renuméré. Les conditions de vie de notre famille s'amélioreront substantiellement. Mais une année plus tard il voulais m'envoyait travailler de nouveau. J'ai essayé. J'étais recruté pour aller travailler  à la cockerie du complexe sidérurgique d'El Hadjar. Juste à côté  de chez nous. J'étais jeune, l'accueil était froid, le milieu pollué. J'ai refusé de rester. Mon père était déçu. Depuis il me parlera plus de travail. Avec le recul je le comprend, mais je regrette rien.

Mais pour revenir à Mama Sissa, je pense qu'elle est fatiguée après toutes ses années de labeur à élever ses enfants dans le dénouement et la patience. Sa fierté n'a d'égale que sa grandeur.
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mercredi 11 juillet 2012

Benchalel

Mon voisin qui est émigré en France me facine. Chaque année, il se ramène avec une nouvelle  voiture et un nouveau gosse. Il en est à son sixième. Chaque année,  il vient  passer deux mois de vacances en Algérie:  plage et promenades au menu. Un vrai privilégié...
je ne comprend pas comment  il peut se permettre un tel cadre de vie: être  en France pendant neuf mois  de l'année pour la scolarité  de ses enfants et d'autres privilèges (RSA,  chômage, Allocations familiales...), et rentrer que pendant l'été et se permettre des vacances de deux mois.
Nous ici en Algérie. Nous avons du mal à accepter  l'opulence et  l'arrogance ostentatoires de la personne, surtout que le personnage vit de l'aide des autres et à leur détriment: un vrai parasite.
Mon autre voisin Benchalel  est parti vers l'au-delà: le monde de l'envers du décor. C'était  un personnage Abdelhamid :  ces derniers temps il était très malade et se plaignait beaucoup de sa femme qui ne le supportait plus. À tel point qui'il avait entamé une procédure de divorce. Il est parti avant, elle est restée.  Elle suivra un autre jour ou l'autre. Lui il a  demandé d'être enterré avec sa grand mère. Elle avec ses parents. Ils seront dans le même cimetière mais séparés.

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