mercredi 20 août 2014

Voyage à Mostaganem

Cela fait deux jours que je suis a Mostaganem, une ville cotière à l'embouchure de la plaine de la Mecta,  coincée  entre Oran: 80km à l'ouest et la  delta du Cheliff plus à l'est. Comme toutes les villes d'Algérie à qui elle ressemble par ses couleurs ocres, ses odeurs et ses espaces inachevés qui donnent l'impression d'un pays en perpétuel chantier avec ses vieilles batisses jamais repeintes et ses nouvelles pas encore peinte. Un mobilier urbain en souffrance comme abondonné depuis des lustres. Le manque d'hygiène et de propreté sont visibles à travers ses détritus qui jonchent certaines rues de la vieille ville: comme celles prés du port, où on a l'impression qu'ils sont là depuis toujours avec  ce décors de bouteilles en plastiques tout le long des rues. Les plages sont mal entretenues et surchargées et sans aucunes commodités: sauf celle de ses eternels gardiens de parkings et ses  loueurs de parasols: sales et agressifs. Comme partout d'ailleurs. L'hotel où on est descendu est géré par un personnel distant et sans sourire qui vous fixe avec un visage placide, où tout service -compris dans le sejour- est obtenu après plusieurs réclamations. On se demande parfois si on dérange pas. Ce pays est vraiment un pays de paradoxe. J'ai eu l'occasion de visiter Bouguirat un village agricole coincé entre Relizane à l'Est Mascara au Sud-Ouest et Mostaganem au Nord toutes ces villes sont equidistantes: un épicentre. On y trouve le  Douar Djeraïria censé être le lieu d'origine de notre tribu. J'y ai rencontré de personnes portant le même nom que moi. Enfin avant mon retour, je suis passé à Mohammadia pour voir Saada, Mohamed et sa fille Wahiba. Saada est venu me voir à Anthony (Paris) quand j'étais étudiant en France, aujourd'hui malade il est immobilisé dans un fauteuil. J'ai réussi à voir ma soeur Soraya et ses deux fils à Oran et qui vit avec son mari un  calvaire quotidien. Voilà mon séjour est terminé. Depuis je suis rentré chez moi à Annaba.