Les princes

Un certain S., fils de son père, comme ils y'en a beaucoup chez nous, obtient tout ce qu'il veut , ce permet tous les écarts, et bénéficie de tous les égards de la part d'une administration corrompue, impuissante et complice. Il est l'archétype et le symbole de cette caste de princes et de priviligiés qui se croit toute permise. Même l'administration servile qu'ils ont façonnée, d'habitude complaisante envers cette caste, se plaint et s'étonne de ses agissements. À Annaba - pauvre Annaba (encore elle) - ses traces sont indélibiles: Sous le sobriquet d'investisseur notre petit prince se permet l'octroi de lots de terrains, un peu partout dans la ville et même sur les trottoirs: comme à El Bouni; dont un chef de Daïra - sous préfet- s'est plaint de ces faveurs à une association de quartier qui était venue l'alerter sur l'anarchie qui règne dans le foncier de la commune, avec la distribution des espaces de jeux, des espaces verts et même des trottoirs. El Bouni une banlieue de Annaba ressemble aujourd'hui à un amas de béton sans espaces verts ni jardins, ni espaces de jeux pour les enfants, qui eux sont obligés de squatter la voie public. Les prêts des banques, Il en obtient quand il veut , chez qui il veut: Un vrai prince. Ce fils d'une famille originaire de Taoura: un village frontalier avec la Tunisie devenue célèbre l'instant de préparer l'invasion du pays par l'armée des frontières oú elle installa son QG : avant d'aller transgresser l'intérieur meurtri et lassé par huit ans de guerre pour mettre un Benbella opportuniste et triomphant comme 1er président de l'Algérie pour ensuite essaimer dans les différents corps de la sécurité et de l'armée, notamment la triste SM: police politique de tous les régimes. Ils sont éduqués dans la culture du mensonge et l'accaparement du bien public en pensant qu'ils y sont prioritaires pour s'en accaparer. Le fils Khalifa est leur idole: fils de son pére comme eux , audacieux , corrupteurs, protégés par un système corruptuphile, rien ne leur fait peur. Ils vivent en faisant peur aux autres. Ils ont transformé le pays en Douar avec ses friperies et ses Souks et dirigé par des bandits de grands chemins, sans foi ni loi, sinon la leur...les princes.

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